Angers, mai 2016
APERÇUS
Voici quelques impressions du stage prises sur le vif par Béatrice et Catherine et de nombreux retours des participants quelques jours après la rencontre.
Mieux qu’un compte-rendu, ces images et ces paroles témoignent de ce qui est !
“Le stage, les ateliers, les partages, les rencontres, le lieu, les opportunités, les rendez-vous..... résonnent encore au plus profond. Le nombre des participants a généré un souffle, une force dont je ressens les effets encore aujourd’hui. Les expériences inhabituelles que nous avons vécues en binôme ou en groupes ont parfois bousculé des lieux intimes, provoqué des émotions intenses, dérangé.... ils ont aussi et surtout ouvert des espaces qui ne sont pas dominés par le mental, mais par cette petite grâce qui illumine tout, qui libère.
J’ai vraiment apprécié la nature, le contact avec elle, simple et vrai, voie directe qui nous conduit vers l’unité. Il y a tant de beauté et d’amour dans la nature (ateliers parcours jardin).
Et puis c’est si bon de s’abandonner à la danse, sans retenue, sans complexe....je me suis sentie vivante, je me suis sentie moi ! (ateliers musique pièces d’eau).
Au milieu de tous ces êtres très différents, en somme, c’est ça, je me suis sentie vivante, et aimée…. “
Patricia
“Le premier moment fort s’est passé dans l’exercice des trois chemins. J’ai vraiment été déconcertée d’avoir pu être connectée aussi fort à un moment donné pendant un exercice aussi anodin en apparence.
Le deuxième moment fort, incontestablement, a été le partage de la danse, donner et recevoir et à travers une danse pouvoir percevoir autant l’autre m’a bouleversée, de la même façon que d’être perçue par l’autre.
Tu as ce don de nous mettre dans des situations qui nous font percevoir des choses ou des sentiments insoupçonnés.”
Odile
“Les deux moments les plus forts pour moi sont les suivants :
- le travail d’expression corporelle : j’ai repris confiance en mon corps, découvert les peurs qui s’étaient installées
- le travail sur les émotions, la colère : j’apprends à exprimer mes émotions et j’ai généralement des difficultés à exprimer la colère...
Les deux expériences furent libératrices pour moi.”
Isabelle
“La marche "royale" dans l’allée des pommiers. J’étais nus pieds. J’ai été sensible à la beauté de cette nature renaissante dont je devenais partie intégrante et ai ressenti un sentiment très fort de liberté, d’espace, d’infini...
Le deuxième temps fut un échange magique d’âme à âme avec Anne-Sophie, lorsque les yeux dans les yeux nous avons plongé l’une en l’autre sans résistance. Très émouvant de simplicité et authenticité…”
Marie-Christine
“Le sillage du stage a été léger sukha et je me suis sentie en harmonie avec ce qui m entourait : personnes, lieu de vie, nature...
L’exercice “marcher comme une reine” m’a donné confiance en moi, confiance qui s’est étoffée de jour en jour.
J’ai vécu des moments de partage intenses, le plus fort étant celui sur les chakras : je ne savais pas si c’était mon coeur qui battait ou un coeur commun à nous deux : de l’émotion pure partagée.
Quant à l’impression générale, je dirais que le mental a pu laisser de l’espace à la vérité profonde des êtres.”
Monique
“J’ai vécu des moments intenses pendant les activités dans le jardin ou au bord de l’eau. L’expérience avec le vent et les plantes, celle avec l’effleurement des pâquerettes.
La marche rapide puis lente en allant auprès de la rivière où l’on a partagé un moment de silence avec la nature, me faisant vivre un sentiment de respect et de paix pendant l’activité ordinaire des gens de la ville.
J’ai vu le héron mais aussi un écureuil, lui même très occupé à son activité, bien que nous soyons un petit groupe silencieux près de lui. J’ai vécu mon retour en silence, les pieds nus en marche lente en pleine conscience avec une respiration profonde.
Les ateliers en binômes ou plus. Les postures en miroir qui n’a pas été évident tout de suite.
Les jeux de mimes des émotions de la peur, de la colère, de notre propre moi.
La respiration se déplaçant dans la sushumna sur deux chakras.
J’ai pu vivre comme une enfant cette expérience authentique avec la musique.”
Christine
“Tout au long du stage dans les relations à deux j’ai été émerveillée par l’immensité de chaque être que je découvrais, c’est quelque chose que je sens souvent en massage mais je n’ai souvent pas vraiment le temps de m’y attarder. Ici on a pris le temps, et voir l’immensité de chaque être, sentir au-delà du corps physique et la subtilité de chacun m’a beaucoup émue.
L’exercice où nos chakras étaient en relation m’a beaucoup touchée également nous ne faisions qu’un.”
Aline
“La seule chose qui m’a surprise c’est quand nous étions allongées deux par deux, nous tenant la main ; je ne pensais pas qu’on pouvait sentir à ce point les changements d’humeur, de pensées …”
Marie-Noëlle
“Pendant l’exercice, je me suis laissée traverser par ce qui me venait sans réfléchir. Il m’est venu des gestes fermes et rassurants, un bercement, un son monocorde grave. Je l’ai bercée pendant ce qui m’a semblé une dizaine de minutes. A la fin de ce premier exercice, nous n’avons pas parlé mais elle m’a remerciée d’une pression de sa main sur mon bras. Ensuite lorsque ce fut mon tour de recevoir, elle a été d’une douceur angélique.“
Marie
“Le labyrinthe m’a un peu déroutée. Je pensais que c’était un escargot. J’étais impatiente d’arrivée au bout. L’impression que l’on arrive et hop un virage et l’on s’éloigne du but. Le labyrinthe est comme la vie lorsque l’on pense que c’est facile il y a des obstacle qui nous font réfléchir, J’apprends la patience ou tout du moins l’état de patience dans lequel je suis .
Les allées. Je me suis sentie le mieux dans celle avec l’herbe et les arbres de haies. Les pommiers trop droit, équilibre fragile. J’ai préféré lorsque nous avons parcouru les pommiers dans tous les sens .
L’après-midi dans les pâquerettes, un moment pour faire confiance a l’autre et se faire confiance. Grand moment de partage.”
Ghislaine
“Comment choisir les deux moments les plus forts parmi tous ces moments si forts ?
Peut-être le jeu de danse en binôme quand j’ai dansé sur « Les jeux d’eau à la Villa d’Este » de Liszt. J’attendais ce morceau que j’aime beaucoup depuis le début du jeu … ce furent des moments très intenses dès les premières notes …
L’autre moment très fort fut celui que nous avons passé assis au bord de l’eau à rêver, regarder, observer, méditer sur le lien entre le corps, l’eau … des instants très forts, reliés à moi, reliée aux autres, à la nature, à l’infini…
mais aussi la promenade dans les pommiers en fleur dont je me souviens encore l’odeur si douce, si ronde …”
Evelyne
“Je suis passée par des moments de doute, d’incertitude, je ne m’attendais pas du tout à ce genre expérience... et au fur et à mesure je me suis libérée...j’ai ressenti et vu des choses... j’ai dit et fait des choses que je n’aurais jamais dites, ni faites auparavant. J’ai l’impression d’avoir affiné mes sens, d’être plus dans l’écoute, le ressenti.
Un moment fort et très personnel du stage ; la méditation au bord de l’eau. Je me suis assise, je t’ai écoutée puis j’ai dirigé mon regard sur le paysage en entier, et je me disais que ce serait une belle aquarelles (je peins). Puis mon regard c’est accentué sur la surface de l’eau, le reflets etc..., mais je ressentais comme une limite, il fallait que j’aille voir en-dessous et là grande tristesse, lourdeur, sombre, il fallait que je remonte. A nouveau le paysage, le soleil... mais irrésistiblement mon regard retournait sous la surface... cela à quatre reprises mais à chaque fois, j’y restais un peu plus longtemps et m’y sentais mieux. Puis beaucoup de larmes et ensuite un apaisement…
Un autre moment fort, la pratique face à face, où ma partenaire que je connais bien a ressenti ma douleur au genou en même temps que moi, et on avait l’impression d’être ensemble sans se regarder, de vraiment sentir l’autre…"
Catherine
"Quand tu parles de surprise, j’en ai eu une dernièrement, en faisant le lien avec le moment de méditation sur l’étang que tu nous a suggéré. Je t’explique brièvement : pendant l’observation de l’eau j’ai vu beaucoup de choses,
comme une falaise sur un lit de sable, entre autres, et j’ai vu clairement des têtes d’animaux, d’abord un hibou, puis une tête de léopard avec des yeux jaunes qui brillaient et ensuite un oiseau de profil.
Dernièrement, j’ai pratiqué yoga nidrâ, l’image de l’oeil de l’aigle était suggérée. Bien après la pratique, j’ai fait le lien avec ce que j’avais vu dans les profondeurs de l’étang... L’oiseau était-il un aigle ? Comme tu vois, le stage continue de distiller ses surprises...
mais je ne sais pas trop quoi en penser ? et quoi en faire ?”
Martine
“Un moment difficile : les pâquerettes (je les ai effleurées seulement de peur de les blesser).
La consigne « se laisser toucher » d’abord par l’intermédiaire de la pâquerette puis sans, un grand moment de panique : « je ne veux pas que l’on me touche ! » me criait mon corps … Que vais-je faire ? Ne pas faire l’atelier ? M’éclipser ? Qu’est-ce que je voulais fuir ?
Encore une fois le yoga est venu à mon secours : centrage grâce à la respiration même si la peur demeurait.
J’ai osé expliquer ce que je ressentais à mon binôme, et c’est elle qui s’est allongée mais la difficulté inverse est apparue, je devais la toucher …
Finalement tout s’est bien passé dans un sens comme dans l’autre.
Un moment de transformation : l’eau.
Accueillis par le héron fier sur ses grandes pattes, imperturbable.
La surface de l’eau est un miroir entre l’intérieur et l’extérieur, j’ai plongé dans l’eau sombre dont le fond était inaccessible.
Peu à peu l’eau s’est éclaircie pour devenir limpide et transparente comme l’air, moment magique comme un appel !
Profond apaisement et équilibre dans l’instant présent. J’ai fait de ce moment un Présent Eternel Universel. “
Béatrice
“Vacance de l’Esprit
tout chaviré de s’être reconnu
hors du sentier de l’habitude
depuis mon retour
temps gris alentours
le ciel pleure mes douleurs
traces d’humeurs orageuses
mais la lumière de ton phare
passe, s’éloigne, revient… me touche
sans attente, les « cygnes » du printemps sont nés sur l’étang
comme les nénuphars, mon cœur éclôt de Joie !”
Marie-Cécile
“La grande surprise d’avoir pu laisser mon corps danser en me sachant observée, sans finalement ne plus m’en soucier ou, tout au moins, que cela ne soit pas un frein.
Quelle liberté !
La dernière pratique méditative que nous avons faite avec"l’œuf sacré", oui, l’œuf ... ça crée ! de belles connexions.
Je ne sais pas si ce sont ces deux moments en particulier, je dirais plutôt que c’est l’ensemble du stage rondement mené que tu nous as proposé, ces nombreux moments d’échange vrai avec des partenaires uniques, qui ont fait que je me suis sentie grandement exister, autant que chacun d’entre nous.
J’ai vraiment ressenti lors de mon trajet retour et diverses rencontres avec d’inconnus co-voitureurs et passagers, une grande confiance, une grande, simple et légère assurance dans une belle, claire et humble ouverture à l’autre. Qu’est-ce que ça fait du bien !”
Bénédicte
“Je m’arrête sur toute l’émotion ressentie pendant les danses d’expression de soi.
Ce jeu m’a fait beaucoup de bien. Être soi face à l’autre. Voir et être vue. Rencontrer l’autre et rencontrer soi. Je retiens l’émotion, ces larmes qui me semblaient dire quelque chose. Je n’ai pas interprété, comme pour ne pas tout gâcher parce que ça me faisait du bien, que c’était là et que maintenant c’est ça.
Le deuxième instant très fort à été la toute dernière rencontre, où au contact physique des pieds nous pouvions ensuite laisser faire. J’ai d’abord été très émue par la tierce présence du bébé que portait mon binôme. Et ensuite j’ai eu ce sentiment de flotter, d’être au-dessus, de me soulever. Bon, j’ai un peu hésité avant d’en parler, mais quand pendant l’échange elle m’a dit "j’ai cru pouvoir te soulever du sol", elle ouvrait les possibles. L’expérience remplace toute théorie à comprendre. L’expérience se vit.”
Aline
“Un moment avec Anne-Sophie et son bébé.
Quand elle devait me consoler (suite à l’atelier de la peur), elle a mis sa tête dans mon cou, et il y a eu une ronde à trois. Car elle était en train d’allaiter sa puce.
Et brusquement sa puce a lâché le sein pour me toucher. Son regard était d’une profondeur. Il y a eu un moment de grâce.
Cela a été un moment fort. D’autant plus que mon fils Théo (le dernier) est parti en Hollande en septembre pour ses études. Cela m’a ramenée à ma séparation avec lui et à ce contact charnel qui me manque.”
Karine
“S’il faut choisir deux moments forts pour moi :
- quand j’ai été témoin de la "danse pour le corps émotionnel" d’Aline, et que j’ai partagé la délicatesse avec laquelle elle acceptait tout événement de la vie difficile ou heureux. J’ai ressenti un amour profond pour elle. J’ai été vraiment touchée par notre rencontre et émue ;
- quand il a fallu mimer « notre désir le plus cher ». Ça m’a été impossible. J’ai réalisé que mon désir le plus cher était de réaliser ce désir le plus cher, mais que je n’arrivais pas à le faire sortir de moi, à l’identifier. La deuxième fois c’est ce que j’ai mimé. Mais la première, j’ai ressenti une vraie souffrance et tristesse. Mais je crois que cette expérience a été essentielle pour moi.”
Florence
un immense merci à chacune et chacun pour ces précieux moments ouverts, où le Soi s’est laissé voir et vivre sans voile
je serai très heureuse de vous retrouver à la prochaine occasion
avec toute mon amitié et mon affection
Sylviane