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« Mon objet est de montrer la concordance entre la pensée de P. Rabhi et les Yoga-Sûtras, sans que P. Rabhi ne mentionne jamais le yoga, à ma connaissance. Pourtant, par son contact si profond, si sensuel, avec la nature, il se rapproche des PRAKRITILAYA, dont le ch.I dit qu’ils sont, de naissance, dans l’état d’harmonie avec la force de vie qui anime le monde et, s’il refuse d’être qualifié de « sage », il est de toute évidence « porteur de vérité », RITAMBHARA , niveau de SAMADHI décrit au Sûtra I-48. »…

 

« P.Rabhi est à la fois un SAMYAMIN (l’expert dont parle le ch.III ) et un NIMITTA, (ch.IV).

 

Un SAMYAMIN, c’est quelqu’un qui consacre sa réflexion et son étude à un domaine particulier, et dont la parole est éclairante : il en fait son sujet d’attention privilégié, DHARANA, le centre de ses méditations, DHYANA et il aboutit à une vision de plus en plus claire et vaste, SAMADHI. P. Rabhi a acquis, par ses lectures et ses expériences, la maîtrise de l’agro-écologie qu’il a théorisée et appliquée en Ardèche et en Afrique. Il affirme que, bien pratiquée, elle supprimerait la faim dans le monde, pour une population qui atteindrait 12 milliards d’individus. Il y voit une des bases de l’humanisme.

 

Un NIMITTA, c’est quelqu’un qui a le pouvoir d’éveiller les consciences et de transformer les mentalités afin de changer les comportements. (Sûtra I-50 : ANYA SAMSKARA : d’autres façons d’être succèdent aux anciennes). P. Rabhi a créé des centres qui transmettent de nouvelles méthodes de culture, d’enseignement et 1’éthique de vie : Terre et Humanisme en 1994, Oasis en tous lieux, en 1996, Centre des Amanins en 2003. Il a popularisé les notions de respect de la terre, de sobriété heureuse, de part du colibri... Il affirme que l’école doit enseigner la solidarité et la réciprocité au lieu de la compétitivité. »…

 

« Belle illustration du KRIYA YOGA ,ch.II :

Le Yoga de l’action comporte 3 règles  :

  • TAPAS : l’effort, la volonté
  • SVADHYAYA : l’étude et la connaissance de soi
  • ISHVARA PRANIDHANA:le lâcher-prise et la spiritualité

 

Le respect de ces principes permet de vivre harmonieusement, en agissant avec détermination, intelligence et confiance.

 

La détermination de P.Rabhi est évidente : il a fait le choix, en 1961, de s’installer dans un ferme abandonnée, d’ apprendre à cultiver une terre ingrate (peu d’eau et beaucoup de cailloux), d’être tour à tour, d’abord en ville, apprenti boucher, manutentionnaire, prothésiste dentaire, magasinier, puis à la campagne, ouvrier agricole, sculpteur, berger, fabricant de fromages de chèvres, restaurateur de vieilles maisons,... sans jamais oublier les lectures, la musique, la philosophie, la sociologie...

 

De chaque épisode, il tire les leçons et se juge parfois sévèrement : pour réaliser ses rêves, il a imposé à sa femme et à ses enfants une vie dure, dans un hameau déserté, aux hivers rudes, sans eau ni électricité.

 

S’il a réussi, c’est grâce à son endurance, sa confiance et l’aide qu’il a reçue : des rencontres miraculeuses, la bonne volonté de ses proches et surtout la présence de Michèle, la femme qui partage ses goûts et dont l’engagement à ses côtés n’a jamais failli, même quand ses voyages la laissaient seule à élever leurs 5 enfants. Tout ce qu’il raconte dans son livre autobiographique « Du Sahara aux Cévennes » témoigne de sa persévérance.

 

Il a eu l’intelligence d’observer la nature sans à priori, d’étudier les techniques agricoles en même temps que la pensée théosophique de Rudolf Steiner, de suivre les conseils avisés de quelques personnes (on retrouve les 3 sources de la connaissance exposées dans les sûtras I-7,8 ) ; l’intelligence de distinguer l’indispensable du superflu (YS II-15) ; il a su mettre à profit la richesse de sa double culture arabe et française.

 

Enfin, le lâcher-prise est illustré par sa constante humilité, le respect qu’il porte à ceux qui l’entourent, en particulier à sa femme Michèle, qui incarne bien, je crois, le concept de SHAKTI  : la mythologie indienne désigne ainsi l’épouse du dieu non seulement comme son pendant féminin, mais sa Force et sa Réalisation. Sans Michèle, il le dit souvent, rien n’aurait été possible.

 

ISHVARA PRANIDHANA  ? C’est aussi la vocation à se vouer à une cause :

« Je suis devenu un - et un objecteur de croissance, sachant que la croissance consiste à détruire, à polluer, à fabriquer des armes et à créer des besoins inutiles qui nous asservissent. »

 

Gilberte PROCUREUR

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